dit Hamlet en ouverture de la célèbre tirade de la pièce de William Shakespeare. « Être ou ne pas être heureux », telle est la question que nous sommes en droit de nous poser, en commençant par admettre que le bonheur est un sentiment subjectif aux multiples facettes.
Le bonheur est abstrait et ne peut se résumer à une question aussi simple mais il faut en passer par là. Au premier degré, le bonheur peut être simple s’il repose sur une philosophie de vie qui permet d’apprécier et de se contenter de ce que l’on a. Pour d’autres, le bonheur se fait plus exigeant lorsqu’il est mis à mal par des insatisfactions personnelles, familiales, professionnelles ou relationnelles. Alors, le bonheur s’échappe, comme la ligne d’horizon s’éloigne au fur et à mesure que l’on s’en approche.
Cela dit, force est de constater que le bonheur doit-être abordé au pluriel.
Le bonheur peut être aussi léger que le rêve d’un ange.
L’inné
Le bonheur d’être en vie car le simple fait d’être né et de pouvoir jouir de la vie est un cadeau sans égal, d’essence divine. L’enfant nait de l’accouplement d’une femme et d’un homme et de la rencontre d’un ovule et d’un spermatozoïde. C’est le mystère de la création qu’il faut garder à l’esprit pour l’apprécier à sa juste valeur.
Naître avec une tête, deux jambes, deux bras, des organes (cerveau, cœur, poumons, etc.) et que tout cela fonctionne harmonieusement est un miracle en soi. Naître normalement constitué et « en bon état de marche » si j’ose dire, est constitutif d’un bonheur inestimable.
Venir au monde au bon endroit, au bon moment, entouré de l’affection des nôtres avec les attentions nécessaires au bon développement du jeune enfant est un privilège. Bénéficier d’un tel départ dans la vie ouvre la porte à tous les possibles. Ce n’est pas donné à tout le monde et c’est une source réjouissante de bonheur.
Ce qui précède paraît normal pour ceux qui ont eu cette chance et il serait logique qu’ils en éprouvent de la reconnaissance et du bonheur.
Ce qui dépend de nous
Le bonheur d’être et de rester en bonne santé. Ce bonheur-là est le premier qui engage notre responsabilité. La bonne santé ouvre la porte à tout ce qu’offre la vie, au bénéfice de notre épanouissement. Cela impose un minimum de règles de vie afin de ne pas gâcher ce précieux capital.
Notre époque est complexe et nous sommes subrepticement soumis à des évolutions tant sociétales que technologiques. Elles affectent nos modes de vie au détriment de notre bien-être profond. Par un effet d’entraînement, il nous devient facile d’accepter inconsciemment des situations qui vont à l’encontre de notre équilibre. S’y ajoutent les déceptions liées à nos propres choix, ceux qui peuvent nous conduire à nous sentir responsables voire coupables… Conserver la tête froide et analyser en conscience la situation est nécessaire pour garder le cap de notre chemin de vie ; remettre de l’ordre « dans la maison » pour rester heureux.
On peut dire que vivre heureux, c’est l’art de savoir trouver des solutions aux problèmes qui se présentent à nous, sans s’en trouver affecté ni malheureux. Cet art, sauf dispositions innées résulte d’un travail sur soi. C’est de la maîtrise de soi et de notre capacité à affronter les problèmes avec sérénité que dépend notre équilibre. C’est ce qui nous permet de rester sur la voie du bonheur choisi comme idéal de vie.
Le bonheur pris au sens large est donc la conséquence directe de ce qui précède mais il ne peut-être permanent. Il convient donc de travailler sa force de caractère pour le retenir, pour ne pas le laisser s’échapper.
Tout ce qui précède peut-être battu en brèche pour ceux qui sont durement affectés par les épreuves de la vie, notamment lorsque les capacités physiques ou mentales sont atteintes. Si certains ont du mal à y faire face ce qui se conçoit aisément, d’autres en ressortent renforcés car ils ont la capacité de prendre la vie comme elle vient. Ils parviennent à se reconstruire sur des bases nouvelles, avec des résultats parfois spectaculaires. Cela leur donne accès à un bonheur sublimé par les efforts engagés.
Se faire plaisir
Une autre façon de concevoir les choses, moins idéaliste.
Ne dit-on pas qu’un Italien est un Français de bonne humeur ? La bonne humeur favorise le bonheur car il est accessible et peut s’avérer plus durable. Cela impose de ne pas prendre la vie trop au sérieux.
Le Français est idéaliste et cherche le bonheur. L’Italien plus pragmatique cherche le plaisir. Lorsqu’en commençant sa journée il se dit : comment vais-je me faire plaisir aujourd’hui ? Il propose à son ami Enzo de déjeuner au restaurant à midi. Sitôt dit, sitôt fait, il l’appelle et se mettent d’accord. Ce restaurant avec un ami au beau milieu de la journée lui procure un réel moment de plaisir et lui permet de passer un excellent après-midi. Ces petits plaisirs plus ou moins réguliers font de lui un homme heureux de vivre. Le bonheur découle donc aussi d’un état d’esprit tourné vers la recherche de plaisirs. Il découle d’une façon d’aborder la vie conduisant à se jouer des aléas grâce à des compensations venant de plaisirs simples.
Tendre vers le bonheur comme vers la lumière
Comment tenter de conclure ?
Le bonheur pour un adulte responsable résulte de plusieurs facteurs (non exhaustif) :
Savoir apprécier ce que la vie nous a donné à notre naissance et qui constitue notre capital de départ.
Savoir apprécier ce que la vie nous procure permet d’éloigner bien des tourments.
Garder la pleine maîtrise de sa vie sans trop se laisser déborder par l’environnement.
S’aimer pour pouvoir aimer les autres sachant que les meilleurs moments de la vie viennent de la qualité de nos relations aux autres (les pires ont la même source).
Prendre du recul face aux pierres du chemin pour conserver la paix intérieure et être capable de régler les problèmes avec calme et lucidité, comme les stoïciens.
Rechercher les plaisirs simples, les rencontres enrichissantes, de celles qui mettent en joie.
Le naturopathe est un accompagnant. Il est à votre écoute, sans jugement et en toute confidentialité pour vous permettre de repérer les causes des déséquilibres et de proposer des pistes réparatrices.
Alors, « Être ou ne pas être heureux ? ». Lorsque nous le sommes, il faut en jouir comme d’un inestimable cadeau. Lorsque c’est moins le cas ou que la situation s’est dégradée, il faut vouloir et savoir se donner les moyens de retrouver son équilibre et par voie de conséquence de retrouver le chemin du bonheur.
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